Hello les filles,
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Je vous retrouve avec un sujet que je n’ai jamais vraiment voulu aborder… Enfin si, mais jamais en rentrant dans les détails, ni sur ce qu’il s’est vraiment passé. Pourquoi je le fais aujourd’hui alors ? Parce que d’autres ont eu le courage, que ça a permis à des femmes de sortir de leur calvaire, alors moi, je veux aussi encourager toutes celles qui sont victimes de harcèlement à en parler, et ne plus se laisser faire…
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Je ne me suis pas vraiment laissé faire, mais je les ai laissé me détruire mentalement. Ils ne le savaient pas car je gardais la tête haute, mais au fond, j’étais en morceaux…
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Me voilà mutée à Dijon dans la maison mère, et plus dans une filiale, mon dossier et mes stats commerciaux étaient tops, j’ai passé les entretiens haut la main, psychotechnique, psychologique et les tests de personnalités, les entretiens téléphoniques, les entretiens en « face to face » et les entretiens avec les directeurs de l’agence où j’allais être affectée. J’ai tout réussi. J’ai donc été embauchée le 5 aout 2014 à Dijon, dans cette agence…
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Je suis arrivée en pleine période de vacances, au moins comme c’était le calme plat à l’agence, j’avais pu mieux découvrir mes nouveaux collègues, mais aussi cette nouvelle ville, cette nouvelle vie. Je n’avais plus mes amies, ma famille n’était pas dispo. Thib et moi avions tout notre cercle social à reconstruire. Ce qui n’était pas un obstacle, je suis une personne qui aime son prochain, qui s’y intéresse profondément et qui n’aime construire que de sincères liens.
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Tant j’aime et je veux créer des liens amicaux avec mes collèges, tant je refuse d’en créer avec mes boss, je savais que j’avais une fibre commerciale, sociale, que je bossais bien, je voulais évoluer, manager une agence, et je voulais que le jour où j’arrive au poste que j’aspirais que l’on me félicite sincèrement et sans aucun bruit bizarre de couloir : coucherie et j’en passe. Quand une personne réussit trop vite, cela est souvent jalousé, critiqué, et en aucun cas je n’aurais accepté que mon travail soit sali, alors je me suis toujours dis, que oui, je serais sympathique avec mes chefs, mais non, jamais je me retrouverais dans des situations qui amèneraient à des rumeurs.
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Nous étions une agence de 13, comme partout, des affinités se créaient et c’est normal, pour autant sans détester les autres. Je n’étais pas là pour rester dans le superficiel, mais pour créer de vrais liens, pour avoir de « nouveaux amis », c’est vrai, ça peut paraitre bizarre mais c’est vrai, quand on arrive dans une nouvelle ville, qu’on achète pour y passer sa vie, il est normal de vouloir se créer un cercle amical, et au vu de ma personnalité, je n’espérais que ça : des liens amicaux.
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Très vite, 5 de mes collègues sont devenus des potes puis des amis, on se confiait nos vies, on s’entendait tellement bien. On adorait le reste de l’agence mais, y’a toujours ce petit feeling en plus, ils étaient foufous, ils étaient drôles, ils me faisaient tellement rire.
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Mes chiffres (oui c’est une entreprise donc on a du chiffres à faire, c’est normal) étaient bons, je savais travailler dans la bonne humeur et mon DAD (directeur agence adjoint) adorait ça, il me la d’ailleurs dit, plein de fois… J’étais la locomotive de l’agence, la dose de bonne humeur.
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Très vite les messages le soir ont commencés, je n’étais pas encore validé en CDI mais toujours en période d’essai, j’avais 6 mois à faire.
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Je venais d’acheter ma maison, j’avais un crédit sur le dos, et naïvement j’ai répondu. Non, rien de déplacé de ma part, mais je ne laissais pas les messages sans réponses, il me demandait des comptes rendus, je répondais, des encouragements tardifs je disais merci, des instructions pour le lendemain j’indiquais que je le ferais, mais c’était en dehors de mes heures de travail.
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Petit à petit, j’étais convoquée fréquemment à 18h25 dans son bureau alors que je finissais à 18h30, j’essayais tant bien que mal à écourter cet entretien mais il n’en était rien, impossible de dire « bon aller c’est l’heure ciao » car j’étais encore en période d’essai et comme tout le monde il faut savoir faire preuves de volonté, j’essayais quand même de dire que Thib m’attendait et là, il jouait sur l’affecte, j’étais la locomotive mais je le décevais car je n’avais pas accepté de déjeuner avec lui, que pourtant j’acceptais bien de déjeuner avec « Gérard ». Je n’étais pas gentille car quand on déjeunait avec toute l’équipe, je mangeais à l’autre bout de la table et pas en face de lui, que je devais rester un peu seule et me méfier des autres, que mon collègue « Fabrice » était un coureur de jupon, qu’il m’aidait que pour me séduire. Il fallait aussi que je fasse attention car on entendait que je couchais avec « Gérard », que d’ailleurs il était amoureux de moi…
C’était sans cesse, toujours une parole pour me relancer et devoir me justifier sur mon heure de pause etc.
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Sont arrivés des messages bien plus déplacés, non plus que l’heure à laquelle je les recevais mais leurs contenus…
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« Ange ou démon tu ne laisses pas indifférent » ou bien je recevais une photo de la mère Noël en petite tenue me disant que ce serait bien pour moi pour l’animation du lendemain sur le thème de Noël.
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A ce genre de message je répondais simplement que : ce n’étais pas très pro tout ça.
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J’ai été validé au bout de 5 mois, et oui, mon profil était « top », j’avais évidemment des points à travailler comme dans toutes évaluations annuelles, mais en tout cas, on raccourcissait ma période d’essai car c’était évident que je faisais partie de l’équipe et que j’apportais ma pierre à l’édifice.
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A ce moment, tout s’est enchaîné, ce qui n’étaient que des « remarques », sont passés à des « actions ». Non, je n’ai pas été victime d’actes par le touché, pas du tout malgré qu’il m’attrapait souvent les mains, mais c’était passé à un niveau nettement supérieur psychologiquement.
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Je me faisais engueuler par sms hors horaire de travail, je me faisais lyncher devant les clients, il refusait de me recevoir pour me signer mes dossiers du coup sans signature je n’avais pas le droit de les valider et cela me faisait prendre du retard donc je recevais des réclamations clients.
Il m’ignorait des jours entiers, ce qui me pénalisait dans ma gestion de dossier encore une fois.
Il m’a indiqué que si « Gérard » était mon ami, je ne devais plus lui adresser la parole sans quoi, ce serait de ma faute s’il n’évoluait pas à la fin de l’année (il a d’ailleurs essayé de lui bloquer son évolution).
Il a demandé à certains de mes collègues de ne plus se mettre à côté de moi en réunion, à d’autres que j’étais de mauvaises influences que s’ils voulaient être validés ils ne devaient pas me parler.
Je n’avais plus le droit de demander de l’aide sur des dossiers, des manipulations logiciel à mes collègues, il me disait : tu dois passer que par moi. Pour tout, il devait être mon UNIQUE interlocuteur.
Il a déplacé tous mes collègues d’étage, je me retrouvais qu’avec son bureau en face du mien. C’était stratégique pour l’agence c’est ce qu’il disait, mais on savait tous qu’en réalité c’était pour que je sois seule en bas « avec lui », isolée.
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Il créait petit à petit des clans, pire que la voix dans « secret story ».
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Il disait à mon collègue « Alexandre » que ce qu’il l’énervait avec moi c’est qu’il n’avait pas d’emprise, qu’il n’arrivait pas à me manipuler.
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Oui je m’entendais et m’entends toujours avec mes collègues hommes et ma collègue femme « Barbara ». Non, je n’aurais jamais perdu un moment de rires avec eux 4, pour rien au monde, le choix n’était pas trop cornélien entre manger avec mon chef et dégueuler sur la gueule des collègues absents, entendre ses « louanges » chelous, ou bien de déjeuner en fous rires avec mes potos, à se mettre de la mie de pain dans les verres, rires à s’en étouffer, se vanner comme des ados. Je rentrais le soir, j’étais tellement heureuse, tellement j’avais ris dans ma journée, la bonne humeur et l’entente avec mes collègues était ouf.
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Oui, je tenais tête car non je n’allais pas dire amen à ses avances, non je n’ai jamais accepté un déjeuner donc oui j’osais dire que non je n’étais pas dispo, oui j’ai continué de faire ma vie avec mes collègues car non je n’avais pas envie de perdre mon temps même pour faire plaisir car avec ce genre de personne si on accepte un « truc », c’est ensuite toujours plus. Donc, certes je prenais cher, je prenais grave cher même, mais je gardais la tête haute et j’essayais de ne pas y penser. Je faisais abstraction enfin j’essayais…
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Cela devenait de pire en pire, j’arrivais à garder le sourire car mes collègues étaient là, on en plaisantait, on se tenait informé de ce qu’il me disait, on en parlait, on trouvait ça ouf, mais on prenait à la légère, on laissait tomber quoi, je laissais tomber, mais plus ça allait plus j’en parlais à Thib, plus nos conversations le soir étaient moins rigolotes, j’avais certes toujours des anecdotes de fous rires à lui raconter, mais j’avais aussi de plus en plus de choses négatives, d’angoisses, de moments noirs.
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Thib a toujours lu ses messages, je lui ai toujours tout raconté, tout dit, c’est avant tout mon confident, mon ami avant d’être mon mari. Il commençait à être vénère, plusieurs fois il m’a dit d’aller porter plainte, que c’était trop, mais je lui disais que je tenais à mon boulot, qu’on en avait besoin, bah oui, un crédit sur le dos, dans cet banque, je ne pouvais pas faire autrement, et puis on sait ce qu’on quitte mais jamais ce qu’on retrouve, je souffrais de plus en plus mais au moins j’avais des piliers : mes collègues.
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J’ai tenu bon jusqu’en Mars, je revenais des Maldives et j’apprenais qu’il avait dit à tous que j’allais être virée, j’ai été convoqué en l’espace d’un rien de temps et me voilà devenue la bête noire, je couchais selon lui avec « Gérard » et c’était un problème.
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Au passage, « Gérard » est un ami que j’ai fait connaître à Thib ainsi que « Fabrice » et on se voit tous ensemble avec Thib et leur famille respective, donc si je me tapais un des gars, je ne suis pas sûre que je les aurais fait rencontrer à mon mari, et au pire, quand bien même je trompe Thib, ça ne l’aurait regardé en rien. Mais si, car ce n’était pas avec lui… (Ce n’était avec personne d’ailleurs j’espère que vous l’aurez compris^^).
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Le mot « licenciement » m’a anéantie, j’étais au bout, là, le coup de massue, je rentrais du paradis, j’avais arrêté ma pilule pour accueillir la vie en moi, et là, ce mot, ce mot de la honte pour moi, ce mot qui fait peur. Mais alors pourquoi, quelles étaient les raisons ???
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J’ai pris peur, j’ai appelé les syndicats, j’ai montré les sms qu’ils m’envoyaient, les emails d’encouragements et de compassions de la part de mes collègues quand ils assistaient à des scènes.
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C’était l’accord verbal, j’avais demandé un entretien avec mon chef d’agence qui lui m’a dit « mais Maryline c’est normal, c’est un suivi de dossier personnalisé » en parlant des sms etc…
OK POURQUOI PAS….
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Les syndicats abasourdis ont fait remontés tout ça au grand chef des RH, et du coup ça n’a pas plu… Mon directeur de secteur m’a convoqué et m’a dit que j’aurais dû passer par lui et pas par les syndicats, que de faire ainsi c’est « mal ». Mais qu’il allait s’occuper de tout ça, que je ne serais plus géré par le directeur adjoint mais pas le directeur de l’agence directement.
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Les raisons étaient tellement valables que :
je suis passée du statut « licenciement », à « blâme », à « avertissement », à… « on oublie tout et on recommence »…
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Donc maintenant, c’était le DA qui me validait mes dossiers quand ce n’était pas ma délégation etc.
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Cependant, aussi simple que ça aurait pu être, il était quand même sans cesse sur mon dos, c’était devenu plus pire que pire. C’était devenu pire que la Gestapo à l’agence.
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Encore une fois, je ne me laissais pas démonter, enfin on avait pas l’impression, mais je m’écroulais à chaque fois que je me retrouvais seule. C’était trop. J’ai fait remonter plusieurs fois par mails les remarques que je prenais encore, avec en copie les chefs.
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Ils ont décidés de me changer d’agence en septembre 2015… Oui ça allait être plus simple… Mais non, ça a continué.
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Les collègues mutés sont toujours revenus manger avec nous les midis de temps à autre, et là, j’avais interdictions de revenir à l’agence. Et même d’aller voir les autres agences. Si nous voulions manger ensemble c’était au resto. C’était devenu horrible.
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Ma nouvelle directrice… parlons-en… Clairement, il fallait tout tenter pour « montrer » que c’était moi le problème. Eh oui, pire qu’en politique, quand on remet une personne en cause, on remet en cause toute l’échelle, car en gros c’est dire que celui du « dessus » à mal fait son travail en le recrutant, donc tout est mis en oeuvre pour dire « non, nous on a bien fait notre travail, c’est elle le problème »…
Clairement, elle était sur mon dos, je n’avais plus le droit de signer aucun dossier, j’étais épiée, j’avais un traitement de faveur, mais pas le positif qui fait avancer, plutôt celui qui pousse à la dépression…
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C’est ce qu’il est arrivé, après avoir vu la médecine du travail et mon médecin généraliste, c’était plus possible. A côté de ça, vous aurez fait le rapprochement, j’avais un traitement pour tomber enceinte et rien ne fonctionnait, je n’avais plus eut mes règles depuis Mars 2015… Pourtant j’avais tout ce qu’il fallait là où il fallait… Je suis mise en arrêt le 1 février 2016, les traitements qui ne fonctionnaient pas depuis un an, prennent enfin et en une ovulation me voilà enceinte ! Plus de doutes, mon corps refusait d’accueillir la vie dans un environnement de stress intense. J’étais tombée si bas mentalement que j’ai été suivi par un psychologue et un psychiatre plusieurs mois.
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Une fois ma grossesse bien là, sûre et accrochée, je me suis dis que j’allais retourner au travail, comme toute salariée honnête, j’étais enceinte, j’avais la plus belle chose au monde, j’y arriverai à garder le moral… Oh mon Dieu, qu’est ce que je n’avais pas pensé là…
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A peine l’agence ouverte, 15 minutes après l’Audit débarquait… Naïve que je suis, mes collègues sont venues vite cacher des dossiers bancales dans mon bureau, je leur disais qu’elles pouvaient car je revenais d’un arrêt de 3 mois, ils n’allaient rien me demander. C’était mal penser… J’étais l’unique convoquée, non, pas pour les dossiers que mes collègues avaient planqués dans mon bureau, bien-sûr que non, et n’ayez pas de mauvaises pensées sur elles, tout le monde le fait, quand les contrôles arrivent, les dossiers mal triés où ils manquent une signature, une paraphe : ils sont planqués.
J’étais convoquée car ils avaient lu sur instagram que je revenais… et là, si vous saviez… en pleurs, en sanglots, envie de mourir, oui, j’étais au bout, ils avaient des mails clients qui se plaignaient de mon suivi mais tout autant que mes autres collègues, car des réclamations ont en a toujours, mais apparemment moi, j’en avais encore une quinzaine restés au siège qu’ils n’avaient pas pris la peine d’emmener, ils me demandaient des preuves sur la réalité de mon arrêt, ils voulaient mon dossier médical. Ils m’ont accusés de revenir parce que mon salaire avait baissé à cause de mon arrêt.
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Ils me disaient tout noter de notre entretien, mais je n’ai rien eu le droit de lire, ni rien signer pour l’exactitude de leur retranscription.
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J’étais anéantie, une fois de retour dans mon bureau je me suis empressée de leur imprimer des preuves sur ce que j’avais vécu, je leur ai confié que si je revenais c’était parce que j’étais enceinte, et là… attention TAPIS ROUGE… Je devais prendre soin de moi, me reposer, que tout irait bien. 15 minutes avant, ils parlaient d’une rupture de contrat… OK !
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J’ai essayé de reprendre le travail vers midi : tous mes accès à mon poste de travail étaient bloqués comme si j’étais déjà licenciée. Mes yeux en pleurent, noirs de mascara et riquiqui de tristesse n’ont pas empêchés ma directrice a me mettre à l’accueil tout le reste de la journée.
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Et non, elle n’a pas une fois cherché à savoir comment j’allais… le cadet de ses soucis…
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J’ai été arrêté suite à cela, c’était ça ou une fausse couche à prévoir…
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J’ai eut quelques échanges de mails avec l’Audit, tous très sympa évidemment, et niant tout l’entretien, me disant qu’ils avaient tout noté, encore une fois des notes que je n’ai ni eut le droit de lire, ou de signer.
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On s’en est arrêtés là, j’ai poursuivi ma grossesse, la naissance de Lyanna, mon allaitement, mon congé parental et un nouvel arrêt…
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On m’a donné des nouvelles plusieurs fois de « l’état » de l’agence, tous passait tour à tour en arrêt aussi, ça devenait infernal, j’avais aussi la confirmation qu’ils me suivaient sur les réseaux sociaux que j’étais épiée, espionnée, et ce, même en étant loin des services, des dossiers, des clients…
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Si mon DAD ne m’avait pas isolé j’aurai pu continuer de subir la misère qu’il me mettait, les remarques, les conflits, j’aurai continué de garder la tête haute, le sourire, la bonne humeur, j’aurai continué d’enfouir le mal qu’il me faisait pour continuer de garder que les bons moments, ceux que mes potos m’apportaient. J’étais nouvelle dans cette ville, j’aime le contact humain, j’aime le partage, j’aime échanger, j’aime rire, ils me gardaient la tête hors de l’eau, j’étais capable de tout endurer pour sourire encore chaque jour avec eux, c’était sincère on rigolait. Même le mot licenciement je l’avais affronté et combattu ce choc.
Puis, il a trouvé ma faille, l’isolement, me mettre seule, m’empêcher par tous moyens de communiquer avec eux, j’ai fini en burn-out.
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Voilà mon histoire…
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C’est avec les yeux vitreux que je termine ce chapitre de ma vie, encore une fois, je me serais livrée à coeur ouvert à vous, j’aurais mis du temps, mais il fallait que ça sorte, je serais peut-être licenciée, traînée en justice pour tentative de diffamation, je les vois déjà venir, mais adviendra que voudra, je me battrais, car oui, aujourd’hui, je veux penser à toutes ces femmes qui n’ont pas ma force de caractère pour affronter un millième de ce que j’ai vécu, je veux soutenir ces femmes qui ont vécu cent fois pire et qui se battent, je veux vous dire, que parfois un sourire peut tout changer dans une vie. Si mes « potos » n’avaient pas été là, s’ils ne m’avaient pas soutenu, s’ils ne m’avaient pas fait autant rire, je ne sais pas…
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J’ai beaucoup pleuré, personne ne le sait, je me suis mis à courir, toujours plus, c’était mon échappatoire, aujourd’hui, j’ai un exemple à montrer, à toi ma fille, qui un jour me lira sans doute, tu devras avoir cette force de caractère, cette foi en toi, et ne jamais baisser la tête. Avoir le courage que je n’ai pas eut de porté plainte pour harcèlement moral et chantage affectif, le courage que je n’ai pas eut de démissionner. A toi, ma Lyanna, pour que tu es ce courage…
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A vous toutes qui vivez un enfer ou l’avez vécu… #balancetonporc ….
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Je ne me suis pas relu, et je ne le ferais pas, voici le récit de cette partie de ma vie, un peu plus brouillon et avec moins de détails que la réalité car j’ai essayé de tout effacer. Le mal n’est jamais bon à garder, alors j’ai tenté de l’enfouir, aujourd’hui je le ressors, mais je ne vais pas chercher trop loin, un intérêt ? Pas certain.
On verra si je dois le faire par la suite, de toutes façons, j’ai toutes les preuves…
Merci à mes médecins qui ont vu l’ampleur des dégâts et ont toujours tout fait pour me préserver, merci car sans eux je n’aurais pas ma Lyanna.

Merci à mes collègues qui n’ont pas mis la tête dans le sable et qui ont pensés à « moi » avant de penser à leur évolution, merci à eux pour tout ce qu’ils m’ont apportés, merci car sans eux, on ne sait pas…

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