Pas simple de trouver des informations sur ce type de procédure, le traitement, comme l’utiliser, comment se déroule les mois, les symptômes, les effets secondaires, les risques aussi, car oui, il y en a.

Notre gynécologue nous explique tout ça, mais parfois, cela m’est arrivé, j’ai un doute, une question, et je ne peux pas lui demander car il est tard, et Internet est la seule source possible de réponse. 

Seulement pas sur ce traitement, je n’ai jamais réussi à trouver une seule information valable ou expliquée correctement.

Cela fait deux fois que j’ai recours à ce traitement, pour mes deux grossesses, alors, il est temps de vous en dire plus.

La première fois, je vous avais écrit sur ma difficulté à tomber enceinte, mon parcour mais pas dans le détail du traitement.

Allons-y, aujourd’hui. Je vais vous parler de MOI, pas de cas général, car je ne suis pas médecin, je n’ai fait aucune étude sur le sujet, je ne sais pas toutes les raisons pour lesquelles ont fait ce traitement, tous les effets secondaires qu’il peut y avoir, ni tous les problèmes qui peuvent en découler. 

Qui suis-je sur le plan cycle menstruel, sexualité, pilule, hygiène de vie ?

J’ai eu mes règles à l’âge « normal », je ne sais plus l’âge que j’avais, mais je me souviens de ce jour-là, une chose est sûre, c’était « normal », dans les normes, ni en avance, ni en « retard ».


J’ai eu mes règles tous les mois normalement.

J’ai pris la pilule à 17 ans, car ma maman se disait qu’il fallait vu mon âge, que j’avais beaucoup d’amis. 

Je n’ai jamais grossi ou perdu du poids avec ma pilule. Je suis passée à Diane ensuite contre les boutons d’acné et la prise de poids était cette fois, un peu présente de 1/2kg à peine. 

J’ai eu mon premier chéri sexuel qu’à la « veille » de mes 19 ans. 

En gros, je n’avais jamais eu de chéri avant assez sérieux pour que je me déshabille d’une manière ou d’une autre.

20 ans : Thibault prend la place de mon Amoureux pour la vie. On a fait de nombreuses fois l’amour, j’ai rarement oublié ma pilule, et je n’ai jamais jamais jamais eu la frayeur de retard de règles. J’étais réglée comme une montre suisse (peut-être de fausses règles, ça j’en sais rien, c’est-à-dire, juste générées par la prise médicamenteuse de la pilule mais qu’en réalité je ne créais pas de vrai ovule viable).

25 ans : Juin 2014 on se marie, 25 ans encore : mars 2015 j’arrête la pilule en rentrant des Maldives (voyages de noces).

Et c’est là que tout commence… 

  • Mars 2015 : arrêt de la pilule 
  • Début Juillet 2015 : pas de retour de règles, je ressens que ça cloche, mais mon médecin traitant de l’époque me dit que « cce n’est pas grave, on doit attendre 1 an et demi avant de s’inquiéter d’un éventuel problème, que l’arrêt de la pilule et tomber enceinte ça peut prendre des années, donc tranquille ».
  • Juillet 2015 : je n’en reste pas là, et je prends rendez-vous chez le gynécologue. Je ne l’avais jamais vu. Il m’a dit qu’en effet ça pouvait être aussi bien normal qu’anormal. Qu’une prise de sang nous le dirait, il me fait un écho également. 

Mon corps a bien tout ce qu’il faut, là où il faut pour donner la vie, mais il est en stand-by 

Mon hypophyse ne fonctionne pas (glande dans le cerveau qui sert à être heureuse ). 

Il me faut donc une aide médicamenteuse pour relancer la machine, c’est ce que la prise de sang révélait.

Un cycle chez la femme :

  • Jour 1 : c’est le premier jour des règles
  • Jour 7 : souvent le jour où les règles se terminent

De J7 à J13 les follicules dans le corps grossissent, et un d’entre eux va « éclore » et libérer un ovule.

  • Jours 13 : jour où l’ovule est lâché par le follicule.

L’ovule est fécondable 24h. 

14j après l’ovulation nos règles arrivent, ou bien nous sommes enceintes.

Soit J28 Règle ou bébé.

Attention, c’est vraiment pas au cas par cas, c’est généralement ainsi, mais pour être sincère, la médecine n’est toujours pas calé sur nos organes de reproductions. Sincèrement. On ne peut rien prendre pour argent comptant. J’ai rencontré au cours de mes traitements, tellement mais TELLEMENT de corps qui réagissaient différemment, alors qu’on avait le même traitement. 

C’est aussi bien affolant qu’il y a de l’espoir pour toutes. 

Les différents médicaments que j’ai eu, afin que vous compreniez, je vais schématiser :

  • Dusfaston : lance les règles.
  • Clomid :
  • Puregon : Piqures qui stimulent les follicules pour qu’ils grossissent et « libèrent » un ovule.
  • Menopur : Idem qu’au dessus mais plus fort : Piqures qui stimulent les follicules pour qu’ils grossissent et « libèrent » un ovule
  • Ovitrelle : piqure qui déclenche l’ovulation. Une fois la piqure faite, 36h après on ovule.

Les piqures sont à faire toujours aux mêmes heures et faut rester allongée 10 minutes après. C’est dans le ventre ou dans la cuisse. 

Dans mon cerveau j’ai l’impression que dans le ventre il y a plus de résultats car on fait proche de l’endroit où il faut que ça agisse… Mais je « sais » que c’est une fausse idée de ma part, mais que voulez-vous on s’accroche à ce qu’on peut. 

Les piqures sont faites par un infirmier à domicile ou soi-même si on s’en sent capable. Personnellement, seule, j’y arrivais pour Lyanna, mais pas pour bébé2

Déroulement du traitement chez moi :

  • Août 2015 :

Je commence un traitement, tout doucement, c’est dufaston : à prendre 1 ou 2 par jour pendant 5 jours (selon notre corps et les réactions, pour ma part, on a fait deux/j direct car on avait une sorte de doute sur ce que ça allait me faire). Je pars en vacances 15 jours en Corse, j’attendais mes règles qui ne sont jamais venues.

Retour à la maison, rdv gynécologique, bon, on passe dans le « lourd ».

  • Septembre : on recommence la procédure avec cette fois, un cachet en plus « clomid ».

Rien ne change.

  • Octobre : On commence donc le début de « la galère » : la stimulation ovarienne. 

Dufaston, clomid et stimulation, pour faire un cycle bien dans les normes ! On lance ovitrelle.

  • Novembre, décembre, idem, mais on se dit qu’un soucis se pose… Mes symptômes, mes règles qui n’arrivent pas. Je n’ovule pas en réalité, c’est ce que la prise de sang démontre.

  • Janvier je suis arrêtée car le travail ne m’aide pas, même il me met au plus bas (celles qui me suivent depuis longtemps savent).

  • Février, je vois un autre gynécologue car le mien est en vacances, il fallait vérifier l’avancé de mes follicule, comme toutes les 48h. 

Il faut savoir que ces traitements sont de la petite cuisine, on teste, dose après dose, réactions après réactions, on voit ce qu’il se passe et un jour on trouve la bonne recette, le bon dosage on fait la recette jusqu’à ce que ça tienne (que la graine reste quoi).

Je veux en venir au fait que c’est donc normal d’avoir des résultats qu’après plusieurs mois d’essais. 

Bref, revenons-en à mon cas… 

Le gynécologue de février 2016, me dit encore une fois (comme ce qu’il se passe actuellement en 2019 vous verrez par la suite) tout l’inverse de mon gynécologue, et me dit des mots forts comme « VOS FOLLICULES SONT STERILES ! » BAM ! Je ressors, en hurlant, je m’effondre, ma maman qui était venue avec moi, pleure aussi en me voyant comme ça. Je flippe, je suis désemparée. 

On oublie encore la fin du traitement pour cette fois et on déclenche des règles.

Je pars en vacances avec Thib à l’Ile Maurice sous anti-dépresseur ! J’attends que mes règles se pointent et de rentrer pour revoir mon gynécologue. Le boulot m’a mis au fond et mon bébé qui n’arrive pas me rend  Pff. 

  • Mars 2016, je revois mon docteur gynécologue, il me dit qu’il ne comprend pas. Qu’on essaye une dernière fois avec cette fois « ménopur », sinon on part en procédure de FIV !

  • Avril 2016 : Ovulation le 18 avril. 19 avril mon anniversaire. 22 avril ma meilleure amie annonce sa deuxième grossesse non désirée cette dernière. Je pleure de joie, elle a toujours voulu une grande famille mais pas son conjoint, et deux heures je m’effondre d’incompréhension. Le 23 avril le docteur me dit que pour une fois mon ovulation était bonne, avec les bons taux là où il faut. Plus qu’à patienter… 27 avril test de grossesse précoce : négatif mais passe positif après 15 minutes. 28 avril test de grossesse précoce : négatif mais passe positif après 15 minutes. 29 avril : je vois une pharmacienne qui me dit que je suis enceinte, je rachète un test, il passe positif après pluuuusieurs minutes. 7 ans avec Thib ce jour-là, je lui annonce notre bébé. 1er mai : 1er test écrit « enceinte ». On a réussi ! 

Echo 1 mois après pour vérifier qu’il y a un bébé, et bien où il faut.

Lyanna naitra à 38 semaines pile avec un accouchement déclenché par voie basse. L’amour de ma vie.

Je n’ai jamais repris de contraceptif, on m’avait dit, Maryline, on galère pour le premier, pas pour le deuxième… 

FAUX !

Je n’ai jamais rien repris, je n’y pensais plus, limite, je ne voulais pas si vite, mais l’avenir ferait les choses. Je n’ai jamais eu mes règles, pendant et après mon allaitement.

Juin 2018, Lyanna a eu 1 an et demi, l’envie est revenue Mes règles toujours pas. Septembre 2018, on reprend les traitements.

Un mois sur deux il se passe quelque chose d’anormal. Un mois sur deux j’ai les symptômes, je suis persuadée que c’est bon, et j’ai mes règles avant l’heure.

J’ai eu mon voyage à NYC de flingué, à Los Angeles, mon week-end avec Thib, Center Parcs, le 31 janvier : ovulation : on a donc annulé avec les amis la fête et on est restés chez nous. Disney le 4 janvier, j’ai donc pu faire AUCUN manège comme j’aime car il fallait que la petite graine tienne, mais elle n’a pas tenue.

On recommence, les mois passent et se ressemblent plus ou moins, en tout cas sur la finalité, d’une grossesse inespérée…

Il ne faut plus y penser : 

Oui, et bien c’est là le meilleur conseil de merde ! Je dois penser à ma piqure tous les soirs, fatalement je pense à bébé 2… 

Arrêter un mois et recommencer ?

Oui, un mois de plus d’écart entre mes deux enfants, mais à part ça j’aurai quoi ? Ce n’est pas un jeu, on n’arrête pas de jouer un mois, puis on reprend ! C’est un corps humain, qui réagit, différemment me concernant, donc un mois sans rien faire, il a eu ça pendant 18 mois et ça n’a pas aidé. 

Pourquoi ne pas laisser faire la nature, t’as déjà Lyanna ?

Oui et ? Tu lis mal, tu ne m’écoutes pas parler ? La nature ne fonctionne pas chez moi. Et je rêve d’un bébé encore, j’ai bien compris que je ne montrais pas une équipe de foot, même pas de basket, mais laissez moi au moins rêver de mon quatuor ! 

Et du coup, les symptômes ?

C’est comme tout, aléatoire selon les gens, les corps, les morpho. Moi, moi, j’ai évidemment une belle panoplie.

La nausée h24, des sauts d’humeurs, une hypersensibilité débordante, perte de patience, une fatigue déconcertante, mais le mieux, moi la nana sportive, healthy tout ça. C’est la prise de poids ! Jusqu’à +4kg juste en regardant des galettes de riz ! Non mais sérieusement, une bouchée = un kilo. Même une boite de haricot vert. Tu deviens tiraillée entre te nourrir pour avoir des vitamines et accueillir la vie, et déprimer en te voyant enfler avant même d’être fécondée ! Tu te dis, vas y j’vais plus bouffer, je ne vais pas débuter une grossesse avec une dizaine de passé pour la « bonne cause ». 

L’horreur oui ! Dans ces cas-là, tu vis tout très mal !

Les risques ? 

Oui y’en a … et pas des moindres. Les traitements hormonaux, au même titre que la pilule hein, déclenche des centaines de merdes.

J’ai eu de petites choses, comme une énorme cystite, et un jour mes lèvres inférieures prêtes à éclater, gonfler comme NEVER, j’ai réveillé Thib en plein milieu de la nuit, à deux doigts d’aller aux urgences tellement j’ai flippé. 

Mais le pire, c’est le reste, endométriose, sclérose en plaque, kyste, et j’en passe. Non, on ne lit pas ça, car non c’est pas prouvé par A+B, mais fortement (très très fortement) détecté.

Une de mes amies a justement eu la sclérose en plaque suite à ces traitements hormonaux. Elle a du tout arrêté. Soit le corps lui donnait la chance d’accueillir la vie seul, soit elle oubliait cette possibilité car du coup même la FIV c’était in-envisageable à moins d’y laisser sûrement la vie par la maladie. 

La vie de couple en prend un coup ?

Non, si on me parle au niveau sexuel, non, pas si on garde en tête qu’il faut garder le côté amusé, le côté d’amour, on crée la vie en s’aimant, on crée un être d’amour, alors aimons-nous davantage sous la couette.

Là où ça craint, ce sont les sauts d’humeurs, les pleurs mensuels, les déceptions à essuyer. Les tests négatifs, les prises de sang incompréhensibles, pourtant on n’est pas con, on sait les lire, mais on n’y comprend jamais rien quand ça concerne ça. 

Deux fois des traitements, notre couple n’a pas flanché. Thib est à chaque fois prêt pour faire les tests, moi pour subir ça, on s’aide, on s’engueule aussi car la piqûre est oubliée, que j’ovule et qu’il a foot, oui, mais on n’est pas en remise en question, car sans lui, je ne voudrais pas d’autres enfants, et sans moi, il ne vivrait pas les bonheurs d’être papa. Alors on essaie, encore et encore. 

On culpabilise à chaque mauvaise nouvelle de ne pas avoir rigolé une minute plus tôt, on se console en faisant la sieste à deux, à trois maintenant avec Lyanna. Je serais marquée à jamais de ces moments de détresse, la gorge qui me serre car j’apprends que c’est encore raté.

Ainsi va la vie comme on dit.

Des conseils ?

Que vous dire, je n’ai pas de conseils, enfin si le seul serait de prendre des compléments alimentaire comme l’acide folique pour aider la graine à s’implanter si possible. Mais sinon, à part prier, rester soudés, s’aimer, « baiser » (mdr, je blague ça rimait et ça dédramatise mon envie de pleurer à l’heure actuelle en voyant encore une mauvaise prise de sang). Sérieusement, je n’ai aucun conseil à donner, aucun pour aider, juste avoir le mental, garder la foi, s’aimer plus et prévoir d’autres projets. Moi, ce sont les voyages qui me tenaient, aujourd’hui à chaque déception, je me tourne vers Lyanna, et je remercie Dieu de m’avoir donné cette chance inespérée. Je reviens de loin selon moi, j’en suis consciente, j’imagine un deuxième bébé à chouchouter quand même. Sans me prendre autant la tête mais pour autant, les effets secondaires font mal au moral. 

Les filles, courage. 

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