Hello les filles,
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C’est un petit « Billet d’humeur » que je viens vous écrire, enfin, le 8 avril, une date qui raisonne dans ma tête, une date qui depuis des années est très émotionnelle pour moi.

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La première fois que cette date m’a marqué c’était le 8 Avril 2014… Je travaillais à Paris, et de temps en temps, je restais dormir chez Erik, une de mes meilleures Amies qui y vit (Erika de son prénom entier, je l’entends déjà dire « elle ne m’a pas respecté » si elle vient à me lire ^^).
Une de ses grande soeur, Véro, était enceinte, et elle était à quelques jours d’accoucher, il faut savoir qu’Erik et Véro sont pour moi plus que de « simples » meilleures amies, oh oui, en réalité, elles font parties de ma famille, ce sont mes soeurs, que mon coeur, lui, a choisi.
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Nous allions Erik et moi rejoindre sa belle-soeur et son autre grande soeur pour dîner toutes ensemble, et sur le trajet… on apprend que ça y est ; Véro est à l’hôpital… c’est imminent ou a t’elle accouché, nous ne savions pas, nous n’avions pas plus de nouvelles mais on savait que c’était pour aujourd’hui, au vue la tournure du message.
Très rapidement (mais trop longtemps à notre goût sur le coup), on apprend que ça y est ; Eden est né, ce petit bonhomme qui m’aura mis les larmes aux yeux d’émotions en apprenant sa naissance.
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J’ai toujours fêté ses anniversaires ; 1 an, 2 ans avec les filles et leur famille, et pas quand Véro réunissait toutes ses amies, pour l’occasion.
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Eden est brun, le teint tout bronzé, les traits Réunionnais, mais, allez savoir pourquoi, il a une mèche blonde au dessus de sa tête, une mèche bien blonde (le contraire de Raiponce lol), et j’ai toujours ce petit truc dans mon coeur qui me dit que c’est le petit signe qui fait que j’ai un « pied » dans cette famille si cher à mon coeur.
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L’année dernière, nous nous réunissions encore une fois chez Véro pour célébrer sa deuxième bougies, après avoir ouvert ses cadeaux, Véro et Eden nous donne à chacun une petite carte de remerciement qui en la lisant, nous annonçait qu’Eden allait être grand frère, en septembre.
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Torrent d’émotions, je pars vite prendre mon amie dans mes bras et l’embrasser, je pleurs de joies, encore un bébé a aimer autant, une deuxième grossesse pour ma meilleure amie, un bonheur. Evidemment, on apprend cette nouvelle ensemble, en même temps, et les questions défilent d’un coup ; depuis quand, comment l’as tu appris, mais attend tu étais déjà enceinte alors à ce moment ? L’ultime « remarque » : « mais c’était pas prévu » est lancée par un membre de sa famille et là, sa réponse était négative, et nous savions déjà « le pourquoi du comment ».
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Ils ne souhaitaient pas d’autres bébés, mais la vie en avait décidé de leur en offrir un deuxième.
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J’étais la plus heureuse du monde pour elle, pour eux, j’étais heureuse qu’elle revive une grossesse, heureuse de pouvoir revivre cela avec elle, me dire qu’un autre petit homme allait nous faire tant sourire comme sait si bien le faire Eden.*
Je reste après la fête, on en reparle, entre nous, en « huit clos », elle me demande comment je vais, on essayait d’avoir un bébé depuis un an, mais sans succès, j’en parle longuement avec elle comme toujours, c’est comme ma soeur, je me confie, évidemment. Elle me confie avoir eu peur de me l’annoncer, mais mon « malheur », n’entrave en rien ma capacité a être heureuse pour elle, pour eux.
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Il est l’heure que je rentre à la maison, Thib travaillait ce jour là et n’avait pas pu venir avec moi.
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Je l’appelle sur la route, je lui annonce la bonne nouvelle, on en parle un peu, puis on raccroche…
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Et là, je m’effondre, incalmable, je pleurs à chaude larmes, demandant à Dieu ce que je fais de mauvais pour ne pas avoir ce droit, ce bonheur, pourquoi il ne m’autorise pas de donner la vie. Je ne comprends pas, j’étais certes heureuse pour mon Amie, mais je ne comprenais pas la vie, ce n’était pas prévu, pas voulu, et elle avait la « chance » de revivre cela, et moi qui essayait, qui était sous traitement, qui tentait tout pour, je n’avais pas cette chance.
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Ma foi a été a rude épreuve a cet instant, je l’admets.
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Aujourd’hui (hier du coup ^^), le 8 avril 2017, un nouveau fait aura marqué cette journée…
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Lyanna régurgite parfois la nuit, quand un rôt est resté coincé, mais elle gère, on a pu le remarquer à plusieurs reprises, malgré tout, quand cela arrive la nuit, je m’empresse de la surélever, alors que la journée je l’essuie simplement car je vois clairement qu’elle sait faire et je dois justement la laisser continuer d’acquérir les réflexes, donc en journée comme elle est tout le temps sous mes yeux, je peux l’observer et je prends confiance en elle. En journée, pleine lumière avec l’esprit éveillé, je lui fais confiance. La nuit, dans le noir, je ne vois rien, je la touche seulement et malgré qu’elle m’ait toujours montré qu’elle savait faire, j’allume toujours pour être sûre que c’est passé.
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6h du matin, un bruit… Lyanna régurgite ? Elle sait gérer, sait tourner sa tête, mais je la touche comme à mon habitude pour vérifier si c’est bien ça pour ensuite la surélever, mais là, le bruit n’est pas tellement le même, en la touchant ses joues ne sont pas mouillées mais sa bouche très humide, mon instinct me fait me lever d’un bond, la prendre, elle était raide comme un piquet. Vite : la lumière.! Et je vois mon enfant, les yeux grands ouverts avec des bulles autour de la bouche, aucun mouvement de sa part, je la touche, lui tape le dos, je ne savais pas l’heure qu’il était, s’il était déjà parti au travail, mais je crie quand même : « Thibault », il me répond, je lui crie de venir qu’elle s’étouffe… Il dévale les escaliers, arrive dans notre chambre, elle venait de reprendre son souffle. Il voit les bulles autour de ses lèvres, je lui demande ce qui a pu se passer, il me dit qu’elle n’a pas dû gérer sa salive.
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Il faut savoir que les glandes salivaires d’un enfant ne s’activent qu’aux alentours du 3ème mois, c’est pour cela qu’un enfant va se mettre à baver car il doit acquérir le réflexe de l’avaler systématiquement comme nous, et il lui faudra un temps d’adaptation.
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Eh bien là, elle n’a pas géré, ça n’a pas dû passer dans le bon tuyau.
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Heureusement, qu’elle n’était pas dans sa chambre, clairement si ça avait été le cas, ça aurait été dramatique. Le baby-phone n’aurait pas détecté le bref son qu’elle a fait et je serais passée à côté. Je comprends pourquoi l’OMS recommande de faire dormir les enfant jusqu’à leur 6 mois dans la chambre de leurs parents, trop de changements s’opèrent et il leur faut du temps pour s’adapter à tout cela.
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Nous avons pourtant les plaques « Angel Care », mais comme c’est de la récup, nous n’avons pas la notice et il nous manque une planche en bois apparemment pour que cela fonctionne bien, du coup, nous avons stoppé l’utilisation car on avait l’impression que ça déconnait, et ça nous foutait plus la frousse qu’autre chose, systématiquement ça sonnait une fois par nuit alors que Lyanna respirait puisqu’on avait un jour pu entendre le déclenchement quand nous nous allions au lit et nous avions entendu que Lyanna respirait normalement. Du coup, on s’était dit qu’il valait mieux arrêter de l’utiliser car ça allait devenir anxiogène.
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Mais, croyez-moi que là, on va vite trouver la notice et les recommandations sur internet pour que ça fonctionne.*
Enfin voilà, la peur de notre vie, je n’ose pas imaginer si je n’avais pas eu cet instinct, si j’avais été dans l’autre pièce à faire du sport, si j’avais eu juste le baby-phone… Ma fille, ma vie, ça va si vite.
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Une chose est sûre, on s’est toujours dit qu’elle resterait avec nous jusqu’à ses 6 mois, et bien même si je suis (jusque là) à l’aise avec son sommeil, il est hors de question que l’on revienne sur ce délai, car c’est un coup à s’en vouloir tout sa PUTA** de vie d’avoir mis son enfant dans sa chambre plus tôt que « prévu » dans nos plans.
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Si j’ai un conseil à vous donner, quand vous prenez une décision pour votre enfant, ne revenez pas dessus. Pas dans ce genre de cas, si vous vous êtes toujours dit qu’il dormirait avec vous tant de mois, gardez ce cap, même si vous prenez confiance en vous, en lui, même si vos proches vous dises de faire autrement, vous mettent des doutes, c’est vraiment à s’en vouloir à vie, se dire que ça ne serait jamais arrivé si votre enfant était resté à vos côtés comme vous l’aviez décidé au début.
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En tout cas, ici une fois le coup de stress passé, tout va mieux, mais clairement, j’avais envie de passer ma journée avec ma fille, je ne l’aies pas quitté des yeux, c’est humain mais inutile mine de rien, car c’était un « accident » de parcours, ça arrive et ne veut pas dire que ça va recommencer toutes les nuits ou dans la journée, mais j’en avais besoin, ça fait trop peur de passer si proche de ce genre de choses…
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Voilà les filles, mon petit récit, notre frousse.
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Le 8 avril, va être une date particulière toute ma vie? Je ne la maudit pas, je pense que ce sera toujours une date pleine d’émotions qui me fera faire un pas en avant chaque année, j’en ressors toujours plus forte au final, plus quelques choses, mais ce ne sera une date particulière ça je le sais.
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Ce petit récit se termine, avec du recul, de la bonne humeur, un souvenir passé de cet épisode que je ne doit pas laisser envahir mes pensées.
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Aujourd’hui, je vais faire encore pas mal de choses, sport, promenades, cuisine, et LYANNA, MON AMOUR, encore un « petit » besoin de l’avoir contre moi.
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Et vous quoi au programme de ce dimanche bien ensoleillé ?
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Des bisous les filles,

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