Vous êtes si nombreuses à m’écrire à ce sujet, Mary, alors, quels sont tes conseils pour réussir ce traitement, je ne suis pas médium, je n’ai pas la science infuse, peut-être est-ce même le hasard, qui sait ?

Mais en moi, j’ai une intime conviction, car cela fait déjà deux fois que ça se produit ainsi.

Pour bébé2, nous étions déjà à notre 6 ème cycles avec le traitement, j’en pouvais plus, les effets secondaires me pesaient trop. Je ne pouvais plus continuer. Le gynéco nous l’a dit, c’est la dernière fois, après on passe en parcours FIV. 

Voilà que mon docteur n’est pas là, il est en vacances, je vais chez son remplaçant que je n’aime pas, celui qui m’avait dit que j’avais des follicules stériles avant ma première grossesse. 

Malgré tout, je ne laisse pas un mois sans essayer, alors je vais le voir, un peu sur la réserve, puis je repars avec des analyses de sang à faire, choses que mon gynéco n’avait pas encore fait. 

On suit mon évolution de follicules par écho et par prise de sang, puis il change ses premiers plans et s’alignent grâce aux résultats à l’idée de mon gynéco qui était que l’on déclenchait trop tard car mes œstrogènes (hormones) faisaient libérer mon ovule avant le lancement d’ovitrelle.

Valentine, Laure et Cindy arrivaient à Dijon le vendredi 25 janvier, je passais le week-end avec elle à l’hôtel La Cloche, enfin ça c’est ce que j’aurais dû faire. Mais ovitrelle a été lancé à 18h et Valentine arrivait à 18H30…

Je la récupère à la gare et lui explique que le programme a changé, je vais devoir rentrer les deux soirs pour faire un bébé, idem le matin, arriver plus tard car nous essayerons aussi le matin.

18h lancement de l’ovulation, elle aurait lieu à partir de minuit le même jour.

J’étais avec mes copines, bien, à parler, rire, et ne rien me soucier.

Il était l’heure que je rentre, que je réveille Thib, oui, c’est très spontané ce genre de traitement, mais ça a sa dose de rire, nous en tout cas, on en a rit, car j’avais pu décompresser avant, sans rien boire, juste en riant avec mes copines.

Le lendemain matin, on remet le couvert, j’ai ris avec les filles en leur racontant ma péripétie, puis on est restée tranquille toute la journée, parler, filmer, parler, déguster des choses, parler, rires, pleuré un peu pour ça, mais on était ensemble et c’est vite passé, puis le soir je suis rentrée, rebelote Thib dormait, quel crapaud celui là ahah.

Le lendemain, encore une journée ensemble, avec les filles, juste tranquille, on a même dansé pour la sortie du livre de Cindy.

Je suis rentrée le soir, puis j’ai retrouvé ma petite famille et de là, se sont enchaînés 10 jours de repos, de détox avec des jus, sans l’ombre d’un séance de sport.

Je dormais, je me détoxifiais, et j’espérais, parfois je me disais arf, j’ai plus aucun symptôme. Puis j’avais en tête de partir, j’ai passé du temps sur ce voyage au Mexique, il fallait qu’on parte le jour de l’arrivée de mes règles. Bonne ou mauvaise nouvelle, j’avais besoin de ce voyage. Bonne, ce serait que merveilleux de l’apprendre à Thib là bas, de souffler de ce dur parcours. Mauvaise, je la vivrais mieux au soleil, je le savais. 

Nous voilà à deux matins de partir, mes premiers tests sont fait, et passent positifs très très légèrement après 10 minutes. Comme pour Lyanna.

Je me dis que mon prochain test sera au Mexique, puis le vendredi dans l’aéroport, impossible de ne pas savoir, alors je fonce acheter un test, je le fais avec Lyanna dans les toilettes de Charles de Gaules et je pleure car il est positif en deux secondes !

Je suis dingue.

Thib lui est malade, pas sympa, alors je garde mon secret et j’attends le samedi matin sur la plage pour lui annoncer ma merveilleuse nouvelle.

J’ai repris la marche rapide dès le dimanche.

Pour Lyanna, on était aussi en dernier essai avant la FIV, le jour de l’ovulation, c’était mon anniversaire, nous avions marché des heures en randonnée (facile), puis resto, cinéma, nous avions pensé à tout sauf à ça, j’avais continué le sport pendant cette phase d’attente (ovulation/test), j’avais été voir mes amies à Sens, j’avais fait l’anniversaire d’Eden où Véro nous annonçait qu’elle attendait Maé, j’ai fait le repas de pré-mariage pour Anne-Louise.

Je pense sincèrement que l’on ne contrôle rien.

La vie fait ce qu’elle veut de nous. Parfois on peut l’aider à nous donner les bonnes cartes, tout comme parfois elle en décide autrement malgré tout.

A chaud, j’ai l’impression que c’est d’avoir changé mon mode de fonctionnement du tout au tout qui a fait que ça a réussit.

Me reposer, ne pas faire une once de sport et pourtant peu manger pour compenser ce traitement de crotte, ne rien porter de lourd à part Lyanna qui fait 10 kilos (genre sac de course), ne pas manger de choses que je ne digère pas qui ne me retournerai pas le ventre et qui sait empêcherait la graine de s’implanter à cause des secousses, lol, c’est vraiment propre à moi de penser ça, j’ai aussi vraiment eu des choses à penser très positives qui je pense intimement, toutes ces petites choses m’ont aidé, mise bout à bout, ont fait tenir notre graine.

C’est sûrement faux, sûrement de la connerie mes croyances, mais voilà, vous êtes tellement nombreuses à vivre ça, à chercher de l’aide, avoir des questions, à chercher de l’espoir, alors voilà mon histoire, le déroulement de notre traitement.

La SEULE ET UNIQUE CHOSE où je suis clairement convaincue que ça m’a aidé, c’était d’en parler, haut et fort, de ne pas me mettre dans des tabous, subir le regards des gens « pourquoi ils n’ont pas d’enfants », appréhender la question « c’est pour quand bébé, bébé 2 ». Je m’en suis toujours foutue, oui on galère, j’accepte pleinement être la cause de cette galère, de toute façon pas le choix ! Parler, permet d’extérioriser, enlever un poids, de fausses idées, des malaises, des mensonges inutiles « on y pense pas » qui suscite de fausses réponses « oui vous avez raison profitez, puis une fois le dos tourné : ils ne doivent pas y arriver ».

C’est l’humain, c’est commun.

Je vous souhaite sincèrement les filles, de réussir, de connaître ce bonheur, de réussir à trouver votre truc, votre lâcher prise, même si, putain que c’est dur. Je pense que l’espoir de fin, le « c’est maintenant ou alors c’est la FIV » nous a comme aidé à chaque fois, un peu de miracle aussi, merci la vie, ça oui.

En tout cas, une chose est sûre ; la force du couple avant tout, ça j’en suis convaincue. Le moins d’embrouilles possible c’est important.

Les filles, je vous embrasse, et je prie pour vous à mon tour.

Courage à toutes, 

Je vous embrasse, fort, très fort.

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